Et un été de plus
Pas beaucoup de nouvelles pendant ces 2 derniers mois... Pas mal de travail en réalité, à faire la navette tous les jours où ça volait. Pas un métier facil, assez monotone en réalité, mais je ne me plaint pas, je pourrais être à l'usine ou enfermé dans un bureau :) Et puis cela me permet de m'équiper un peu plus : j'ai acheté un variomètre (qui mesure notre vitesse verticale, pour savoir si on monte) et un parachute de secours (je pense que vous vous doutez à quoi cela peut servir). Et puis j'ai un stage SIV (Simulation d'Incident de Vol) prévu mi-septembre au-dessus du lac d'Annecy.
Et j'ai tout de même pu faire quelques vols, pas autant que j'aurais voulu bien sur, mais ne boudons pas notre plaisir, c'était une bonne saison.
Allez, c'est parti pour la séance photo.
Tout d'abord, le Col du Petit Saint Bernard, qui symbolise la frontière entre France et Italie. C'est le seul endroit dans la vallée où l'on peut voler par vent de foehn. C'est un peu compliqué à expliquer alors voici la description faite sur le site du Parapente Club de Haute Tarentaise :
Effet de foëhn : La Haute Tarentaise est le siège d'un effet de foëhn qui peut être aussi violent qu'instantané.
Il se déclenche dès lors que s'établit en altitude un courant de secteur Sud (de Sud-Est à Sud-Ouest) à courbure cyclonique, c'est à dire généralement lors de l'arrivée d'une zone dépressionnaire sur le golf de Gascogne ou le Portugal.
L'air arrivant du sud, chaud humide, est soulevé par le tremplin géant que constituent les Alpes, engendrant généralement –mais pas toujours- une forte couverture nuageuse en altitude (altostratus et Cirrus). Si simultanément, les hautes pressions se maintiennent sur l'Italie du Nord, alors les vents "sortants" de cet anticyclone remontent -à contre courant- les vallées Italiennes et se déversent brusquement par les cols et crêtes frontalières. Les cols du Petit Saint-Bernard et du Mont Cenis, relativement bas et largement ouverts, sont des lieux privilégiés pour le passage de ce trop plein.
Sur les versants italiens, on observe fréquemment (mais pas toujours) un amas nuageux compact, collé au relief, signe de la présence ou de l’imminence du débordement brutal de la cuvette italienne. Sur le versant français, la masse nuageuse se dissout rapidement. Son bord prend alors l'aspect d'un mur (appelé rouleau ou barre de foëhn). L'air redescend du col, s'assèche en se réchauffant, et accélère de façon très turbulente. Des rafales de plus en plus violentes « tombent » des crêtes vers le fond de la vallée, comme un torrent déferlant le long des pentes. Le foëhn n'est pas seulement un vent, il s'agit d'un désordre hystérique qui anime les masses d'air. On dit en montagne qu’il « rend fou les bêtes et les hommes ». Il reste très difficile de prévoir son comportement.
Dans la vallée de Bourg-Saint-Maurice. l'axe de l'effet de foëhn n'est pas Sud/Nord - comme le vent en altitude- mais Nord-est/Sud-ouest, perpendiculairement à la chaîne frontalière. Appelé localement "Vent du Saint-Bernard", il est très dangereux pour tout ce qui vole, même lorsqu'il est faible. (barre de foëhn parfois inexistante).
Il peut se lever et se renforcer en quelques minutes et provoquer des rafales à 80 km/h sans prévenir. Il peut descendre toute la vallée et atteindre Moûtiers. Il peut être indécelable au niveau du sol dans la vallée et être violent entre 100 et 500 mètres sol. Il peut être indécelable sur les décollages
Lorsque le vent météo est de secteur S/W à S/E : NE PAS VOLER.
Voici sur la photo une barrière de foehn que l'on peut observer depuis Les Arcs.
Il y a quelques temps, quelques gars se sont dit qu'en allant là où l'effet de foehn se produit, au col, on pourrait trouver une pente orientée sur laquelle on pourrait voler en dynamique, c'est à dire en profitant de la force du vent sur le relief pour gagner de l'altitude. Et bien, jackpot! ça marche! Bon d'accord, c'est encore un peu confidentiel et à vrai dire expérimental mais quand on se dit que la journée est morte et que l'on voit les vols que l'on peut faire sur ce spot, ça vaut le coup de faire le pilote d'essai.
Si vous regardez bien, vous verrez le poste frontière dans le coin en haut à gauche. En suivant la route bitumée, on arrive à une gare de départ de télésiège, on suit le petit chemin de terre, le décollage s'effectue au-dessus des barres rocheuses. On s'appie contre la paroi jusqu'à une certaine hauteur où les thermiques prennent le relais pour permettre de se retrouver là où je prend la photo! Un beau gain comme on dit!
Et me voici au sommet de Lancebranlette, je dois bien avouer que je me sentais plutôt euphorique à ce moment là.
Et la vue sur le Mont Pourri, plus haut sommet de la Vanoise avec ses 3779m.
La photo suivante, je l'ai prise au Fort du Truc qui se situe au-dessus de Bourg St Maurice. C'est un décollage que lon affectione particulièrement le matin car il est exposé Est, ce qui permet de profiter des premiers thermiques.
Avec un joli lenticulaire sur le sommet du Mt Pourri
Ce type de nuage témoigne de la présence de vents violents en altitude.
Le paragraphe suivant est consacré à mon premier vol de nuit.
Dimanche 26 aôut, notre équipe décide de célébrer la fin de saison par un barbecue au terrain d'aterrissage des Ilettes. Apéro, dîner, etc... quand un petit nombre de personnes se rend compte que la lune est quasiment pleine ce soir là, avec un ciel partielement bien dégagé. Du coup, on se retrouve une quinzaine dans la navette à monter sue les crêtes dans l'espoir de trouver un petit peu de vent de face là haut. 30mn de camionette et 20mn de marche plus tard, il est miniut et le premier d'entre nous s'envole en biplace. Je décide de partir en 2ème. Dépliage de l'aile, démélage des suspentes optimiste car on sait pas trop si y'a pas un noeud qui traine dans tout ça et puis c'est avec une certaine apréhension mais l'esprit tout de fois un peu grisé par l'alcool que je prend mon élan. Une dizaine de mètres plus tard, me voici suspendu à un bout de tissu, immergé dans cette masse noire, volant au-dessus des lumières des Arcs 1800!
Les pupilles se dilatent, les sens s'éveillent, le moment est magique, comme si c'est mon premier vol.
Je lâche les commandes pour me laisser glisser dans cet air limpide, je me laisse guider par les phares de la voiture de tof au terrain. On décolle tous en 20 mn, un vol qui restera gravé un bout de temps dans ma mémoire.
Le lendemain matin, les biplaceurs n'ont pas besoin de mes service de chauffeur, je décide de monter à l'Aiguille Grive. On y accède par le Transarc et 20 mn d'ascension bien raide.
C'est encore une première pour moi. J'arrive là haut, je suis le seul au déco si ce n'est les quelques marmottes que mon envie d'évasion dérange, je suis accueilli par leurs siflements.
Le déco est assez raide, mais y'à pas mal de vent à cet altitude (2770m) ce qui me permet de décoller facilement.
A gauche, ce sont les Aiguilles Rousses, on apperçoit le village de Peisez au fond de la vallée. Mon plan de vol, dés que je décolle, je met le cap à droite pour me retrouver presque 1000m au-dessus d'Arcs 1800 avec une superbe vue sur les crêtes.
Voici la face nord-ouest de la Grive
Nous, on décolle sur la face sud-ouest, juste derrière.
La photo au-dessus, c'est Manu qui décolle de l'Ecureuil, la piste de ski en amont de Vallandry. On voit les cables du Transvanoise express qui relie la station des Arcs à celle de La Plagne.
Bon, et bien voilà un petit résumé de ma saison d'été. Maintenant, ce sont les vacances qui s'annoncent, encore de nombreux vols en perspective...
A pluche les amis.
Au fait, vous pensez quoi de la nouvelle présentation? C'est mieux - moins bien qu'avant?
Et j'ai tout de même pu faire quelques vols, pas autant que j'aurais voulu bien sur, mais ne boudons pas notre plaisir, c'était une bonne saison.
Allez, c'est parti pour la séance photo.
Tout d'abord, le Col du Petit Saint Bernard, qui symbolise la frontière entre France et Italie. C'est le seul endroit dans la vallée où l'on peut voler par vent de foehn. C'est un peu compliqué à expliquer alors voici la description faite sur le site du Parapente Club de Haute Tarentaise :
Effet de foëhn : La Haute Tarentaise est le siège d'un effet de foëhn qui peut être aussi violent qu'instantané.
Il se déclenche dès lors que s'établit en altitude un courant de secteur Sud (de Sud-Est à Sud-Ouest) à courbure cyclonique, c'est à dire généralement lors de l'arrivée d'une zone dépressionnaire sur le golf de Gascogne ou le Portugal.
L'air arrivant du sud, chaud humide, est soulevé par le tremplin géant que constituent les Alpes, engendrant généralement –mais pas toujours- une forte couverture nuageuse en altitude (altostratus et Cirrus). Si simultanément, les hautes pressions se maintiennent sur l'Italie du Nord, alors les vents "sortants" de cet anticyclone remontent -à contre courant- les vallées Italiennes et se déversent brusquement par les cols et crêtes frontalières. Les cols du Petit Saint-Bernard et du Mont Cenis, relativement bas et largement ouverts, sont des lieux privilégiés pour le passage de ce trop plein.
Sur les versants italiens, on observe fréquemment (mais pas toujours) un amas nuageux compact, collé au relief, signe de la présence ou de l’imminence du débordement brutal de la cuvette italienne. Sur le versant français, la masse nuageuse se dissout rapidement. Son bord prend alors l'aspect d'un mur (appelé rouleau ou barre de foëhn). L'air redescend du col, s'assèche en se réchauffant, et accélère de façon très turbulente. Des rafales de plus en plus violentes « tombent » des crêtes vers le fond de la vallée, comme un torrent déferlant le long des pentes. Le foëhn n'est pas seulement un vent, il s'agit d'un désordre hystérique qui anime les masses d'air. On dit en montagne qu’il « rend fou les bêtes et les hommes ». Il reste très difficile de prévoir son comportement.
Dans la vallée de Bourg-Saint-Maurice. l'axe de l'effet de foëhn n'est pas Sud/Nord - comme le vent en altitude- mais Nord-est/Sud-ouest, perpendiculairement à la chaîne frontalière. Appelé localement "Vent du Saint-Bernard", il est très dangereux pour tout ce qui vole, même lorsqu'il est faible. (barre de foëhn parfois inexistante).
Il peut se lever et se renforcer en quelques minutes et provoquer des rafales à 80 km/h sans prévenir. Il peut descendre toute la vallée et atteindre Moûtiers. Il peut être indécelable au niveau du sol dans la vallée et être violent entre 100 et 500 mètres sol. Il peut être indécelable sur les décollages
Lorsque le vent météo est de secteur S/W à S/E : NE PAS VOLER.
Voici sur la photo une barrière de foehn que l'on peut observer depuis Les Arcs.
Il y a quelques temps, quelques gars se sont dit qu'en allant là où l'effet de foehn se produit, au col, on pourrait trouver une pente orientée sur laquelle on pourrait voler en dynamique, c'est à dire en profitant de la force du vent sur le relief pour gagner de l'altitude. Et bien, jackpot! ça marche! Bon d'accord, c'est encore un peu confidentiel et à vrai dire expérimental mais quand on se dit que la journée est morte et que l'on voit les vols que l'on peut faire sur ce spot, ça vaut le coup de faire le pilote d'essai.
Si vous regardez bien, vous verrez le poste frontière dans le coin en haut à gauche. En suivant la route bitumée, on arrive à une gare de départ de télésiège, on suit le petit chemin de terre, le décollage s'effectue au-dessus des barres rocheuses. On s'appie contre la paroi jusqu'à une certaine hauteur où les thermiques prennent le relais pour permettre de se retrouver là où je prend la photo! Un beau gain comme on dit!
Et me voici au sommet de Lancebranlette, je dois bien avouer que je me sentais plutôt euphorique à ce moment là.
Et la vue sur le Mont Pourri, plus haut sommet de la Vanoise avec ses 3779m.
La photo suivante, je l'ai prise au Fort du Truc qui se situe au-dessus de Bourg St Maurice. C'est un décollage que lon affectione particulièrement le matin car il est exposé Est, ce qui permet de profiter des premiers thermiques.
Avec un joli lenticulaire sur le sommet du Mt Pourri
Ce type de nuage témoigne de la présence de vents violents en altitude.
Le paragraphe suivant est consacré à mon premier vol de nuit.
Dimanche 26 aôut, notre équipe décide de célébrer la fin de saison par un barbecue au terrain d'aterrissage des Ilettes. Apéro, dîner, etc... quand un petit nombre de personnes se rend compte que la lune est quasiment pleine ce soir là, avec un ciel partielement bien dégagé. Du coup, on se retrouve une quinzaine dans la navette à monter sue les crêtes dans l'espoir de trouver un petit peu de vent de face là haut. 30mn de camionette et 20mn de marche plus tard, il est miniut et le premier d'entre nous s'envole en biplace. Je décide de partir en 2ème. Dépliage de l'aile, démélage des suspentes optimiste car on sait pas trop si y'a pas un noeud qui traine dans tout ça et puis c'est avec une certaine apréhension mais l'esprit tout de fois un peu grisé par l'alcool que je prend mon élan. Une dizaine de mètres plus tard, me voici suspendu à un bout de tissu, immergé dans cette masse noire, volant au-dessus des lumières des Arcs 1800!
Les pupilles se dilatent, les sens s'éveillent, le moment est magique, comme si c'est mon premier vol.
Je lâche les commandes pour me laisser glisser dans cet air limpide, je me laisse guider par les phares de la voiture de tof au terrain. On décolle tous en 20 mn, un vol qui restera gravé un bout de temps dans ma mémoire.
Le lendemain matin, les biplaceurs n'ont pas besoin de mes service de chauffeur, je décide de monter à l'Aiguille Grive. On y accède par le Transarc et 20 mn d'ascension bien raide.
C'est encore une première pour moi. J'arrive là haut, je suis le seul au déco si ce n'est les quelques marmottes que mon envie d'évasion dérange, je suis accueilli par leurs siflements.
Le déco est assez raide, mais y'à pas mal de vent à cet altitude (2770m) ce qui me permet de décoller facilement.
A gauche, ce sont les Aiguilles Rousses, on apperçoit le village de Peisez au fond de la vallée. Mon plan de vol, dés que je décolle, je met le cap à droite pour me retrouver presque 1000m au-dessus d'Arcs 1800 avec une superbe vue sur les crêtes.
Voici la face nord-ouest de la Grive
Nous, on décolle sur la face sud-ouest, juste derrière.
La photo au-dessus, c'est Manu qui décolle de l'Ecureuil, la piste de ski en amont de Vallandry. On voit les cables du Transvanoise express qui relie la station des Arcs à celle de La Plagne.
Bon, et bien voilà un petit résumé de ma saison d'été. Maintenant, ce sont les vacances qui s'annoncent, encore de nombreux vols en perspective...
A pluche les amis.
Au fait, vous pensez quoi de la nouvelle présentation? C'est mieux - moins bien qu'avant?